un train fou bête humaine
1ères impressions: bête sauvage (cheval), de plus en plus vite, texte qui s'accélère, train fou qui montre un avenir qui s'accélère, panique, la mort, la fatalité.
Vocabulaire
Rétive : Se dit d'un cheval ou autre bête de monture qui refuse d'obéir à celui qui le monte ou qui le conduit.
Fantasque : capricieux
Haleine : La faculté de respirer. Ce cheval a beaucoup d'haleine et de vigueur
Vertige : Égarement des sens, folie momentanée.
Futaie : bois avec de grands arbres.
Mouvement du texte
Ligne 1 à 11 : le train devient rapidement incontrôlable comme un cheval fou. Nul n’en a conscience.
Ligne 12 à 24 : le train poursuit son élan malgré les obstacles (gares, les trains)
Ligne 25 à 31: la nouvelle se répand, le train en accélération de vitesse fait peur
Ligne 32 à 35 : une machine à broyer sans scrupules qui court vers la mort.
Genre :
Un roman des Rougon Macquart
Contexte :
Révolution industrielle de la fin du XIXème siècle. Champ lexical du chemin de fer "train" "gare" "la machine" "le charbon" "le foyer" "le sifflet" "conducteur chef" "conducteur" ainsi que toutes les mécaniques "les appareils télégraphiques".
Peut-être que le train est une allégorie du pouvoir et que l'Empire, source de chair à canon, est en fin de vie. Le train serait alors annonciateur de la fin d’un régime. On sait qu'après la guerre franco prussienne de 1970, l’Empire va être renversé.
Registre :
Dramatique : narration rapide, évènement inattendu, verbes d'action, le train va faire des dégâts "victimes", "écrasait", "sang", "mort". C'est un train qui roule inévitablement vers sa destruction. Le train est une image de la fatalité. La course vers le progrès devient peut être une catastrophe annoncée porteuse de violence et de mort.
Epique : métaphore de l’animal qui refuse d’obéir (personnification du train) : l'impression d'une vitesse vertigineuse " la rétive, la fantasque " "fonçait" (l.9) "galop" (l.9) (l.21) "rué" (l.21) "débridé" (l.16) "indomptée" (l.2) "fougue" (l.2)