Une argumentation contre le relativisme
Lorsqu'on l'examine de près, on s'aperçoit que le relativisme comporte de très sérieuses difficultés. Il est loin d'être la sagesse que plusieurs croient. Le problème du relativisme est complexe, car il peut prendre diverses formes. Mais, d'abord, il convient de faire une importante distinction entre le relativisme culturel et le relativisme moral. Comme on le verra, on ne peut conclure de la vérité du second à partir de l'affirmation du premier.
1. Le relativisme culturel
Le relativisme culturel énonce que les normes, modèles culturels, de même que les règles morales, diffèrent d'une culture ou d'une société à l'autre. Les façons de faire l'amour, de se vêtir, d'obéir à l'autorité, de mourir, d'éprouver des sentiments, etc. diffèrent d'une culture ou d'une société à l'autre. Des études sociologiques ont montré par exemple qu'il y a une grande diversité en ce qui concerne les normes régissant le comportement sexuel avant le mariage. Sur 158 sociétés étudiées, 65 les encouragent; 43 les approuvent sous certaines conditions; 6 ont tendance à les désapprouver; 44 les condamnent et les sanctionnent (Voir Schaefer, R.T., Sociology, N.Y., 1989, p. 82). Devant une telle diversité, les chercheurs en sciences humaines concluent à l'évidence qu'il n'y a pas de modèle culturel universel en ce qui concerne les normes et les règles sexuelles avant le mariage.
L'anthropologue français Lucien Levy-Bruhl (1857-1903) a soutenu le relativisme culturel dans son célèbre ouvrage