Une démocratie peut elle tout se permettre dans sa lutte contre le terrorisme?
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Depuis le 11 Septembre 2001, la lutte contre le terrorisme est devenue une priorité ; dans cette lutte sans merci contre la barbarie les enjeux sont immenses. Il ne s'agit pas seulement d'une lutte contre un ennemi dont la cruauté est sans commune mesure, il s'agit d'une lutte pour préserver la démocratie. Les Etats l'ont bien compris et ont décidé de s'engager dans la lutte contre le terrorisme international. Intéressons nous tout d’abord à l’origine du mot terrorisme et à sa signification. Au lendemain de la révolution française, Robespierre usa d’une politique de terreur afin de défendre la démocratie ; politique qui ne va pas du tout de soi aujourd’hui où la terreur sert plutôt à renverser ou du moins à affaiblir l’Etat démocratique. Mais l’origine du mot terrorisme réside bien dans la période noire de la Terreur en 1793-1794 et sa signification évolue tout au long de l’Histoire française : il est employé au XIX° siècle à la fois par la droite pour dénoncer le « terrorisme révolutionnaire » et par la gauche qui s’oppose à la terreur des Versaillais pendant la Commune. Définir le terrorisme aujourd’hui n’est pas si facile du fait de son caractère protéiforme ; nous retiendrons la définition que propose le Code pénal français, celui-ci considère l’acte terroriste comme un acte se rattachant à « une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».
Le terrorisme moderne touche particulièrement les démocraties dans lesquelles le monopole de la violence physique légitime appartient à l’Etat. Le terrorisme est un phénomène qui affecte principalement les sociétés pacifiées qui prohibent le recours à la violence. La démocratie devient une cible idéale car les terroristes arrivent plus facilement à terroriser la population du fait de leurs attaques aveugles contre les civils, et