Tout au long de l’extrait du roman Une femme, le ton de la narratrice personnage demeure neutre malgré la situation dramatique dans laquelle cette femme se trouve. Tout d’abord, l’absence de prénoms et même de noms des autres personnages impliqués dans l’histoire se faire ressentir tout au long de cette lecture. En lisant ce cours extrait, il est donc impossible d’obtenir des informations à propos des autres membres de sa famille autres que leurs statuts : «mon ex-mari», «ma mère», «mes deux-fils». Cela à pour effet de faire ressentir le détachement de la narratrice face à ces autres personnages. De plus, la « femme » en question omet de parler de ses sentiments ou de ses émotions qui, dans une situation aussi tragique que la mort d’un parent, devrait être de primordial et mis en valeur. Elle met beaucoup plus l’emphase sur les marques de lieux et de temps : « Vers cinq heures », « à quatre heures et demie », « à l’hôpital », « dans le couloir ». Le fait de préconiser les détails techniques aux émotions laisse croire qu’elle est insensible, car n’ayant pu ressentir d’émotions, celle-ci se rattache à des chiffres, à des mots ou même à des moments sans importance quelconque. Ainsi, le ton neutre de la narratrice, qui ne prend même pas la peine de nommer le nom des siens ou de faire valoir ses sentiments, fait comprendre qu’elle voile sa souffrance et son besoin affectif en se donnant un air détaché.