Une alarme sonna. La lumière du jour éclairait déjà une partie de sa chambre. Il grogna. Alluma sa lampe de chevet et se dirigea vers la salle bain. Il se débarrassa de son bas de pyjama, et laissa l'eau couler sur son corps endormi. Le reflet du miroir le surprit: une barbe de quelque jours, des cernes qui se creusaient de jour en jour, des cheveux en bataille. Depuis combien de temps avait-il été dans cet état? Quelle importance?Il prit en tout et pour tout un café et s'en alla, comme chaque matin. Dix kilomètres de voiture, quarante-cinq minutes de métro et un autre café plus tard, il était assis à son bureau. Son bureau était situé dans les Docklands, une bonne situation dirait-on. En vérité, il détestait son métier. Ce métier qu'il n'avait pas choisi. Il avait pourtant de quoi être heureux: un bon salaire, un poste fixe, une belle voiture. Il avait réussit. Économiquement, bien sûr. Mais qu'en était-il de sa vie? Il n'arrivait plus à se remémorer à quand remontait sa dernière relation, sa dernière sortie, ni même sa dernière discussion. Enfermé dans cette même routine. Cette routine qui le dévorait peu à peu. Le travail.Une pause de dix minutes pour déjeuner. Un sandwich et un café et il reprenait. L'après-midi s'écoula lentement, comme toutes les autres. La nuit était tombée depuis quelques heures déjà. Il chercha ses clefs dans l'obscurité et entra. Il Alluma la télévision afin de combler le silence. Ce silence qui l'oppressait. La voix de la présentatrice retenti. Cette voix, cette seule voix, retenti dans son appartement. Son appartement parfaitement meublé et pourtant si vide.Il alla se coucher. La pluie vînt tambouriner sur son velux, mettant ainsi fin au silence régnant dans sa chambre. Il ferma les yeux et sombra dans un sommeil agité, comme chaque nuit.Son alarme sonna. La lumière du jour éclairait déjà une partie de sa chambre. Mais il ne grogna pas. Quelque chose avait changé. Impossible de dire quoi, mais il savait que cette journée n'allait