Une satire de l'enseignement traditionnel
Une satire de l’enseignement traditionnel :
Erasme, Eloge de la folie 1515
Vocabulaire :
Grammairien : enseignants des premières classes
Famélique : maigre
Férule : Baguette servant à punir les écoliers
Verge : Baguette ou tige en bois
Félicité : bonheur suprême
Orgueilleux : prétentieux, fier, supérieur et arrogant.
Sordide : sale, misérable, dégoûtant
Affligé : très triste, malheureux
Erasme est un humaniste hollandais du 16e siècle. Il critique la société et le fonctionnement de celle-ci dans le milieu de l’enseignement.
Thème : méthode d’enseignement traditionnel
Humanisme et renaissance : période de renouveau intellectuel basée sur la redécouverte de l'Antiquité et proposant une nouvelle vision de l'homme
Erasme nous donne une image très négative des maîtres. Ils sont orgueilleux ("extérieur de la sagesse", "se croire les premiers des hommes"); ils ont une allure physique peu engageante ("famélique, sordides, affligées"), manipulée par la folie ("je leur procure l'illusion").
Les maîtres ont recours à la force physique et à la terreur ("voix tremblante", "regard terrifiant", "malheureux enfants meurtris par la férule, la verge et le fouet").
L'ambiance est à la fois triste ("tristesse") et bruyante et désordonnée ("troupeau d'élèves, "surmenage", "cris, "puanteur"). Erasme évoque l'incapacité des maîtres à intéresser leur public
Le but de cette éducation est de former des hommes dociles, soumis ("chambres de torture", "servitude") Les méthodes d'enseignements défendues par les humanistes par exemple par Rabelais et Montaigne qui suggèrent de laisser parler l'élève, de privilégier la réflexion sur l'accumulation de connaissance, de lui proposer des exercices pratiques (qu'ils lui permettent de réutiliser ses connaissances) : l'élève doit être acteur et non plus soumis à l'apprentissage.
Grâce à cette méthode, l’élève pourra atteindre une certaine perfection, avoir un esprit sain. Pour les humanistes,