Une société sans travail est-elle envisageable ? Le travail, c’est la production du bien ou du service ayant une valeur d’usage ou une valeur d’échange. Du latin « tripalium » qui définit un instrument de torture, on pourrait le considérer comme une perte de liberté et une contrainte pour l’Homme. Cela pourrait conduire, ainsi, à souhaiter sa disparition. Mais une telle société, sans travail, est-elle souhaitable ?
En effet, le travail n’est-il pas le fondement de notre société et ce qui permet à l’Homme de satisfaire ses besoins ? Et bien plus, ne lui permet-il pas de se révéler à lui-même, dans cette société, en tant que sujet libre et responsable dans une dimension sociale et historique ?
Ainsi, nous remarquerons que le travail est le seul moyen, pour l’Homme, de satisfaire ses besoins. Cette approche nous amènera, dès lors, à voir qu’il lui permet aussi de se révéler à lui-même comme un sujet dans une dimension sociale et historique, doué de pensée, de liberté et donc de responsabilité et de réaliser ses désirs.

Pour commencer, nous allons voir que le travail est une nécessité vitale pour l’Homme.
Tout d’abord, c’est un moyen efficace pour lutter contre la mort, mais aussi un moyen de lutter pour la vie. En effet, le travail n'existe pas de toute éternité. On peut concevoir que les progrès techniques fassent un jour disparaître le travail des hommes. Mais, le travail est nécessaire à l'Homme, il lui permet de se réaliser et de s'épanouir, mais surtout de se sentir utile dans sa vie. Le fait de travailler donne à l’Homme un sentiment de satisfaction : il fait quelque chose pour sa société, ils ont donc de bonnes raisons de rester en vie. Par exemple, quand un Homme prend sa retraite, il ne travaille plus, il n’est donc plus « utile » pour la société. Beaucoup d’Hommes n’acceptent pas très bien cette condition, ils se demandent ce qu’ils pourront bien faire de leurs journées, certains iront même jusqu’à se demander : « à quoi je sers