Une vie ( critique )
On plonge avec facilité dans cet univers, tantôt sombre et mélancolique, tantôt chaleureux, et dans lequel on peut reconnaître aussi un peu notre vie.
A travers Julien, Rosalie, et un jeune prêtre, Maupassant dresse une critique de la société de l'époque, n'épargnant aucun milieu. Partout ce n'est que fourberies, hypocrisies, règles religieuses imposées par les hommes,défiant les véritables lois.« Une Vie » n'est pas le genre de roman qui reste perpétuellement gravé dans les mémoires, mais il donne matière à réflexion et à rêveries.On peut faire le parallèle avec « Le Rêve » de Zola. Une vie... ou le vide d'une vie! Tout partait pourtant bien : fortune, jeunesse, amour, mariage... puis adultère, enfant illégitime, enfant mort né, mort successive de la mère, du mari, du père, de la tante, perte d'argent, faillite, vieillesse..une vie qui s'effiloche au fil des pages...
Jeanne termine sa vie, à mon sens, misérablement sans avoir jamais vraiment eu le contrôle dessus : contrôlée par ses parents, puis par son mari, puis par son fils et enfin par son ex-bonne redevenue sa bonne (qui au passage semble avoir été plus heureuse qu'elle)... le vide de sa vie fait peur, elle semble même sombrer dans la folie, ses réactions relevant presque de l'hystérie!! Tout l'épuise, et la moindre émotion l'ébranle!!
Certes sa vie a été marquée par de nombreux malheurs, mais face à chacun d'entre eux, je la trouve passive, fataliste, acceptant par exemple les adultères à répétition de son mari. Pareil avec son fils qui en 7 ans ne lui écrit que pour lui soutirer des sommes d'argent astronomiques... ce qui aura