Une vie de guy maupassant
Lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, il a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une Vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-88, mais surtout par ses nouvelles (plus de 300), parfois intitulées contes, comme Boule de Suif en 1880, les Contes de la bécasse en 1883 ou le Horla en 1887. Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Guy de Maupassant se limite à une décennie – de 1880 à 1890 – avant qu’il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure à quarante-deux ans. Reconnu de son vivant, Guy de Maupassant conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations filmées de ses œuvres[3].
Durant ses dernières années, se développent en lui un amour exagéré pour la solitude, un instinct de conservation maladif, une crainte constante de la mort, et une certaine paranoïa, dus à une probable prédisposition familiale, sa mère étant dépressive et son frère mort fou, mais surtout à la syphilis, contractée pendant ses jeunes années. Maupassant se porte de plus en plus mal, son état physique et mental ne cesse de se dégrader, et ses nombreuses consultations et cures à Plombières-les-Bains, Aix-les-Bains ou Gérardmer n'y changent rien. En août 1890, il commence L'Âme étrangère, qu'il ne finira jamais. En 1891, il commence un roman, L'Angélus, qu'il n'achève pas non plus. Le 31 décembre, il envoie une lettre d'adieu au docteur Cazalis, ce sont ses dernières lignes.
Dans la nuit du 1er janvier au 2 janvier 1892, il fait une tentative de suicide au pistolet (son domestique, François Tassart, avait enlevé les vraies balles). Il casse alors une vitre et tente de s’ouvrir la gorge. On l'interne à Paris le 6 janvier dans la clinique du docteur Émile Blanche, où il meurt de