Une œuvre qui a traversé les années
Après son procès, un jeune Français dont on ne connaît ni le nom ni le crime qu’il a commis, se voit condamné à mort. Ce dernier décide de se mettre à écrire dans un journal ses pensées pour essayer d’oublier ses souffrances et ses angoisses, mais également pour tenter d’améliorer les conditions des condamnés et même d’abolir la peine de mort. Durant cinq semaines, il nous raconte sa vie en prison, nous parle des autres prisonniers et de leur langage particulier, de ce qui se passe autour de lui, de sa petite fille, de sa famille, de ses réactions, de ses sentiments, de ses peurs, de ses souvenirs. À la suite à un séjour plutôt pénible à Bicêtre, il est transféré à la Conciergerie, une autre prison de France. Là, il rencontre la friauche et le geôlier qui se moque de lui. Ensuite, il est envoyé à l’hôtel de ville où il se repose pour la dernière fois et se fait donner la toilette avant le moment fatidique.
Comme si on y était
Il existe trois points de focalisation. D’abord, la focalisation zéro, où le narrateur sait tout, il connaît non seulement la pensée du personnage principal, mais également de tous les autres. Ensuite, il y a la focalisation externe, où le conteur ne fait pas partie de l’histoire. Finalement, la focalisation interne. Le récit est raconté par un des personnages. Ce dernier nous montre ce qu’il voit et nous fait part de ses pensées. Le dernier jour d’un condamné utilise évidemment ce dernier type de narration. Par exemple, si on ne sait pas grand-chose de la friauche, c’est tout simplement parce que l’homme voué à la mort ne le connaît pas très bien. Le conteur est le condamné qui décide, dès le sixième chapitre, après avoir été transféré à la prison de Bicêtre, de commencer à écrire dans un journal ses réactions et ses aventures. Le livre ne contient que 89 pages (si on ne compte pas la préface, les commentaires et les notes, qui ne font pas partie de l’histoire), mais a quand même 49