Unité ou dualité des fautes pénale et civile ?

1066 mots 5 pages
Unité ou dualité des fautes pénale et civile ?

L’article 1383 du Code Civil définit le contenu de la faute civile. Il dispose que « chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou son imprudence. »
La doctrine s’est alors demandé si ces notions de négligence et d’imprudence prévues par le droit civil étaient ou non les mêmes que celles prévues par le droit pénal. L’article 221-3 du Code civil dispose en effet que s’il n’y a en principe pas de crime ou délit sans intention de le commettre, « il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas de faute d'imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement (…) » (alinéa 3).
Unité ou dualité des fautes pénale et civile ? L’intérêt essentiel de cette question est lié au principe de l’autorité sur le civil de la chose jugée au criminel, selon lequel « le criminel tient le civil en l’état. ». Ce principe interdit à une juridiction civile de rendre une décision contraire à celle prise par la juridiction pénale.
Ainsi, la théorie de l’unité des fautes pénale et civile a donc pour conséquence d’interdire à la victime d’obtenir réparation de son préjudice devant une juridiction civile sur le fondement de l’article 1383 du Code Civil lorsqu’une personne poursuivie pour une infraction d’imprudence ou de négligence est relaxée par le juge répressif, car cette juridiction ne pourrait pas, sans contredire le jugement pénal, considérer qu’il existe une faute civile. La théorie de la dualité des fautes, au contraire, permet à une victime d’obtenir au civil la condamnation à des dommages et intérêts d’une personne qui a été relaxée par le juge pénal.
Nous verrons que si la jurisprudence s’est très tôt prononcée en faveur du principe de l’unité des fautes civile et pénale (I), cette solution à été partiellement remise en cause récemment (II).

I. La solution traditionnelle d’unité des

en relation

  • Dossier Eco NINON
    758 mots | 4 pages
  • Droit chp 2
    455 mots | 2 pages
  • Cas pratique mariage
    515 mots | 3 pages
  • fiche d'arrets droit civil
    390 mots | 2 pages
  • Commentaire de l'arrêt du 12 janvier 2010
    2485 mots | 10 pages
  • Cas pratique marseille
    842 mots | 4 pages
  • toudd
    992 mots | 4 pages
  • Arret Contrat Spe
    1621 mots | 7 pages
  • Jurisprudence Fiche De R Vision
    358 mots | 2 pages
  • Cass., 2ème civ., 17 juin 2010, n° 09-15.842
    1376 mots | 6 pages
  • Commentaire de l’arrêt de la deuxième chambre civile de la cour de cassation en date du 19 octobre 2006.
    2480 mots | 10 pages
  • Existe-t-il des traits communs aux ≠ régimes de responsabilité du fait d’autrui ?
    8369 mots | 34 pages
  • Commentaire d'arrêt civ.1 13 décembre 2005
    2482 mots | 10 pages
  • Responsabilité du jour de football du fait de son ballon
    2495 mots | 10 pages
  • la clause de conscience des maires
    720 mots | 3 pages