Unité
Identité africaine, voilà le vers qui ronge les nerfs des penseurs qui tentent de cerner l’échec de l’unité africaine tant voulue et chantée depuis quelques décennies. Alors à quoi bon, se griller les neurones, à s’attaquer à ce casse-tête dont la réponse miracle n’est pas encore révélée et dont on ne sait pas si elle va apporter l’accalmie dans les querelles identitaires qui sévissent en Afrique.
Le propos n’est pas celui de dire que la condition première pour l’unité africaine est de se munir d’une identité africaine qui réunira les africains afin de mener un avenir commun mais de partir sur d’autres thèmes pour voir la nécessité ou le pourquoi de ce besoin de s’unir.
Voilà un demi-siècle passé que la plupart des pays africains ont franchi les portes du club des nations indépendantes et souveraines, maitres de leur destiné enfin. Ces nouveaux états avaient les clefs pour jouir pleinement de leurs libertés retrouvées ou plutôt découvertes après des décennies de « décivilisation », de colonisation, de déportations, de pillages et tant de maux faits à l’Afrique qui ne feront pas l’objet de ce bulletin, alors qu’en est-il de cette jouissance tant attendu après des siècles de souffrance et de courage ?
Rien n’empêche de faire un bilan de cette Afrique ayant l’autodétermination de son côté. La résistance et la clairvoyance du peuple est toujours de mise, le printemps arabe nous l’atteste mais ne crions pas victoire l’ère de la disparition de tous les dinosaures africains n’est pas pour l’aube et le crépuscule de demain. Réjouissons-nous des réussites de certains peuples à faire front commun mais qu’en est-il des épurations ethniques et des déchirements identitaires et religieux qui ensanglantent continuellement la terre rouge africaine ? Mais ne soyons si pessimistes, l’Afrique avance à mille à l’heure et épate quand on voit la croissance économique de certains pays et la poussé des villes étincelantes un peu partout mais