Urbanisme touristique
TOURISME Tourisme balnéaire et urbanisation : impacts sur l’environnement et enjeux fonciers
Les Notes du Plan Bleu
Dans le cadre de son programme tourisme, le Plan Bleu a apprécié l’état de durabilité de onze destinations touristiques : Torremolinos (Espagne), Cabras et Castelsardo (Italie), Rovinj (Croatie), Alanya (Turquie), le circuit Al Alamein-Matrouh City-Siwa Oasis (Egypte), Jerba (Tunisie), Tipasa (Algérie) et le littoral de Tétouan (Maroc). Ces travaux ont mis en lumière les fortes pressions exercées sur les ressources naturelles : des consommations d’eau et d’énergie souvent supérieures aux capacités de production et d’approvisionnement ; des déficits d’infrastructures en matière de collecte et de traitement des déchets solides et liquides ; une urbanisation et une artificialisation des littoraux et des espaces naturels affectant en profondeur la biodiversité méditerranéenne.
Des consommations en eau supérieures aux capacités de production et d’approvisionnement
Un touriste consomme souvent trois à quatre fois plus d’eau par jour qu’un résident permanent. En 2009, à Alanya (Turquie), la consommation en eau potable liée au tourisme représentait 52 % (5,3 millions de m3/an) de la consommation totale du district. Les consommations annuelles en eau potable sont très élevées, notamment dans les destinations internationales de type 3S (Sea, Sand and Sun) en raison du mode de consommation des touristes, du
nombre de nuitées (plusieurs millions par an) et d’une forte demande en eau due aux équipements (golfs, piscines, etc.).
Indisponibilité et transfert de la ressource comme facteur de non-durabilité
Pour embrasser la complexité des impacts du tourisme sur les ressources en eau, la question de la disponibilité et de l’approvisionnement est primordiale. A titre d’exemple, le tourisme à Alanya (Turquie) consomme 0,40 m3/nuitée contre 0,15 m3/nuitée dans le Gouvernorat de Marsa Matruh