USINE A CULTURE
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Les usines à cultureIntroduction :
Investis en 2013 par l’artiste Zhang Ding et son oeuvre sonore Control Club, l’ancienne Chaufferie de l’Antiquaille à Lyon et les restes d’un passé industriel laissés à l’abandon revivent le temps d’une biennale pour devenir espace d’exposition.
Le concept de friche industrielle en Europe remonte aux années 1970 où on a spécifiquement nommé sous ce vocable des territoires laissés vacants par l’industrie, après le départ d’activités économiques. Un nouveau type de territoire lié aux mutations industrielles s’est développé en masse, représentant alors le syndrome le plus évident d’une dévitalisation des zones urbaines.
Certains de ces bâtiments désaffectés - usines, entrepôts, halles - entrevoient de nouvelles perspectives d’avenir grâce à un art contemporain manquant cruellement d’infrastructures adaptées. La réhabilitation de ces héritages industriels en espaces dédiés à l’art contribue à modifier le paysage culturel en créant une nouvelle génération d’établissements hors des schémas institutionnels et donne lieu à une rare rencontre entre les modes de production industrielle et artistique.
Témoin important d'une activité économique passée, la friche devenue musée ne se définit pas seulement comme un espace d’exposition de l’objet mais perpétue l’activité de production. Les espaces en friche répondent aux exigences de la diffusion et de la production artistique dans la mesure où ces domaines d’activités requièrent bien souvent les mêmes besoins que la production industrielle : ils nécessitent de vastes espaces, ils sont bruyants et les matériaux bruts qu’ils utilisent sont porteurs de souillures.
De la mort industrielle à l’occupation artistique, quelles sont les raisons en terme d’architecture qui motivent la réhabilitation des friches industrielles?
À travers les exemples que sont le FRAC Nord-pas-de-Calais, la Tate Modern et le
MOMAC, nous verrons alors que si leurs grands volumes désertés par l’industrie s’appréhendent de