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« Littérature étrangère »
[s.a.]
Nuit blanche, magazine littéraire, n° 51, 1993, p. 54-65.
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LE VIEUX QUI LISAIT
DES ROMANS D'AMOUR
Louis Sepûlveda
Trad, de l'espagnol par François Maspero
Métailié, 1992,130 p.; 17,95$
Pourquoi lit-on des romans?
Parce que de la lecture des romans naît le rêve. Et une fois le rêve enclenché, on peut, pour un temps, oublier «la barbarie des hommes». Le vieux chasseur du roman de Louis Sepûlveda ne lit que des romans d'amour, de cet amour qui fait souffrir (comme il le dit lui-même). Il aime les amants qui se donnent des «baisers ardents» et vivent dans des villes lointaines et exotiques comme Venise. Il passe des journées entières à rêver sur le mot «gondole» ou sur ces «baisers ardents», lui qui fut brièvement marié et vécut chez les Indiens Shuars qui ne connaissent pas le baiser. On voit bien que, contrairement à ce que certains pensent, il n'est pas nécessaire que les romans parlent de ce que l'on connaît. Au contraire. Trop proches de notre réalité, ils sont