Utopie Version Final
Dans un café situé sur la Rue Sainte-Catherine, trois étudiants débattent vigoureusement de la mesure controversée pour contrer l’itinérance « Les pics de la honte ». Ces crocs, plantés devant les commerces du centre-ville montréalais, chassent les sans-abris de leur seul refuge. 1 On tolère l’itinérance tant qu’elle reste invisible! Le Québec en tant que société démocratique ne peut se permettre de fermer l’œil sur ce phénomène social, qui constitue désormais un enjeu de taille.
Hani : Dans une société prospère comme le Québec, il ne devrait pas y avoir des sans-abris. Trop d’aide les enfoncerait encore plus dans le confort de la pauvreté.2
Vanessa : Hani, crois-tu que vivre dans une société moderne et industrialisée nous met à l’abri de la pauvreté et des inégalités sociales? Tu ne sais sans doute pas que le visage stéréotype de l’itinérant ne se résume plus au vagabond fainéant qui a choisi de se marginaliser de la société. Les causes de l’itinérance sont multiples, les principales étant la dépendance aux drogues et à l’alcool, un milieu familial dysfonctionnel, la conjoncture économique, la pénurie de logements à prix modiques ainsi que la réforme dans le système de la santé mentale.
Krystelle (étudiante de la France) : Pour ma part, je dois avouer que je suis impressionnée par le sentiment communautaire québécois, car en France c’est l’individualisme qui prime. Le gouvernement libéral n’a-t-il pas promis de mettre en place une politique nationale pour lutter contre l’itinérance?
Vanessa : Je ne suis pas convaincue de la sincérité de nos politiciens. En fait, le budget du ministre Leitao fait bien peu pour la politique nationale de la lutte à l’itinérance. L’approche d’austérité du gouvernement n’a qu’un seul but, celui d’assainir les finances publiques et non le sort des plus fragiles de la société. Le premier budget du gouvernement Couillard ne répond pas à la cause des plus démunis de notre société. 3
Hani: