utopie
Je me trouvais en plein milieu d’une sorte de grande avenue bordée d'arbres. Le sol était fait d’une matièreextrêmement lisse que je ne réussissais pas à identifier. De longs véhicules aux formes étranges, harmonieuses, planaient à environ un mètre du sol, se croisaient avec sûreté sur cette voie. Denombreuses personnes se déplaçaient également de part et d’autre, sur des chaussées au moins aussi larges que la voie principale. Ces gens utilisaient toutes sortes de moyens de transport : les piétonscôtoyaient des cyclistes, qui croisaient des cavaliers, d’autres utilisaient des machines qui leur permettaient de planer à quelques centimètres. C’était un spectacle étonnant de voir tout ce mondes’entrecroiser sans jamais se heurter.
J’abordais l’un de ces passants pour lui demander où je me trouvais. L’homme, voyant mon étonnement et devinant mon ignorance, me pria de marcher avec lui. Il commençaà m’expliquer le fonctionnement de cette ville.
En ce monde (il faut bien l’appeler ainsi parce que ce n’était pas le mien), personne n’était obligé de travailler pour vivre. Des machinesremplissaient toutes les tâches embarrassantes. Les métiers qui ne pouvaient pas être exercés par des machines étaient occupés à tour de rôle par toute la population. Le système était tellement efficace qu’unindividu n’avait pas à travailler plus d’un an au cours de sa vie et que personne ne refusait de rendre ce service, bien qu’il ne soit pas obligatoire.
L’argent n’existait pas dans cette société.Les industries tournaient à plein régime pour produire ce que tout le monde avait besoin et chacun se servait selon sa nécessité. Il n’y avait aucun abus, vol ou autre escroquerie car tout le mondeavait accès au nécessaire autant qu’au superflu. Il n’y avait d’ailleurs pas de police ni de lois écrites mais une éducation suffisante qui inculquait aux enfants le respect de l’autre