Table des matières

Les velléités autonomistes1 du département2 de Santa Cruz face à la politique3 d’Evo Morales

Introduction

Durant un séjour de deux mois en 2005 en Bolivie et plus précisément à Santa Cruz de la Sierra pour des raisons familiales j’ai découvert ce pays tel que je ne le connaissais pas. L’image dominante renvoyée par la Bolivie est celle d’un pays andin. Or, le département de Santa Crest marqué par le climat amazonien et une culture propre. Je n’ai pas pu visiter l’ensemble de la Bolivie pour des raisons administratives mais j’ai tenté d’appréhender dans sa globalité la culture de ce département, notamment grâce à divers contacts que j’ai pu avoir sur place. J’y ai alors découvert un département hétérogène au niveau social parcouru par une culture propre mais aussi une diversité de cultures minoritaires. De plus j’ai assisté à la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2005. Celle-ci s’est avérée être à mon retour en France un tournant dans l’histoire de ce pays avec l’élection d’Evo Morales, premier président indigène. Afin de comprendre davantage cette région, ce pays, ce continent j’ai à mon retour suivi l’actualité internationale et nationale bolivienne et plus tard effectué un diplôme sur l’Amérique latine et les Caraïbes. Cela m’a permis de découvrir que la Bolivie est traversée par une fracture sociale, économique, et politique qui coïncide avec la division géographique qui m’avait déjà saisie. Cependant il est très rare que soit abordé le sujet des divisions et des dynamiques internes à la Bolivie, qui se sont exacerbées depuis ce voyage, avec l’élection de 2005. C’est pourquoi ce sujet m’intéresse tout particulièrement, en effet il traite d’un pays et d’un département qui me sont chers, et sur un plan beaucoup plus académique, il me permet de comprendre une question complexe très peu connue et analysée en France.

En Décembre 2005 est donc élu Evo Morales qui