Le soleil vient de montrer son dernier rayon de lumière, sa dernière lueur de chaleur dans un monde tel que le notre. Aujourd’hui, c’était la dernière fois que je le voyais de toute mon existence, ma vie allait se coucher avec lui. Elle m’avait fait trop de coups bas, m’avait procuré trop de déceptions. Je m’appelle Alec, je suis né un certain 1 avril 1985, ma vie n’était donc qu’un poisson d’avril, une blague de plus qui ne servait que de distraction. Ce qui était ironique, c’était que mon voyage de noce allait s’avérer être plutôt mon voyage pour l’au-delà. Je suis sûr qu’au plus profond de vous, vous vous demandez pourquoi je suis dans un tel état. Ma femme m’a quitté, seulement quelques jours après notre mariage. Mais bizarrement, elle a disparu après m’avoir « emprunté » quelques centaines d’euros. J’ai toujours été le roi pour me mettre dans des situations qui ne se passent normalement que dans un film. A choisir, je n’aurais pas posé ma candidature pour le rôle du pauvre type aveugle qui s’est fait avoir. A l’instant où je vous parle, je marche d’un pas lasse vers la plage de l’hôtel dans lequel j’étais censé savourer ma nouvelle vie de marié. Les vagues s’abattent sur le sable fin, c’est comme si la mer s’était appropriée mon humeur, désastreusement frustrée. Bientôt, elles m’engouffrerait dans son entre et me permettrait de reposer tranquillement, au fond de l’océan. Une fin très héroïque ? Pas tellement. Mes pieds vinrent peu à peu rencontrer l’eau, lorsque quelque chose se nicha contre ceux-ci. Quelque chose en verre de taille moyenne, une bouteille qui flottait sur l’écume que produisaient les vagues. Si j’étais quelqu’un de paranoïaque, je penserais probablement que c’était un signe, ou quelque chose qui m’empêcherait de mettre fin à mes jours. Ce n’était pas le cas, pour moi c’était seulement quelque chose qui retardait cette échéance. Si je n’avais pas regardé de façon plus précise cette bouteille, je n’aurais certainement pas vu ce petit