Vaci
Le rêve fou de la vaccinothérapie
Immunothérapie : Arrêter les antirétroviraux, au moins temporairement, grâce à une immunité cellulaire retrouvée publié le 1er décembre 1999 • par Serge LE COZ
L’an 2000 verra l’explosion de la recherche en immunothérapie. En fait, les progrès accomplis, tant dans la compréhension de la réponse immunitaire que dans la stimulation de l’immunité contre le VIH, débordent largement du cadre du sida et font avancer toute l’immunologie ainsi que la recherche sur les infections virales et leurs traitements. La France est bien placée dans ce mouvement avec quatre essais sous l’égide de l’ANRS qui démarreront au premier semestre 2000.
La réponse immunitaire
Coopération cellulaire.
La réaction immunitaire repose sur un système hautement élaboré de coopération cellulaire. Des globules blancs [1] spécialisés dans le repérage des micro-organismes infectieux sont capables de les capter dans les tissus (par exemple dans les muqueuses génitales ou rectales dans le cas du VIH) et de migrer dans les ganglions pour les présenter à d’autres cellules. Au bout de la chaîne, des lymphocytes T CD4 + (les fameux T4 !) spécifiques du micro-organisme sont activés par la reconnaissance de l’antigène [2], ce qui induit leur prolifération. Ils vont à leur tour stimuler des lymphocytes B et des lymphocytes T CD8+. Pas n’importe lesquels mais seulement ceux qui correspondent au germe grâce à des récepteurs de surface qui reconnaissent très spécifiquement les antigènes de ce germe. Tout le processus repose sur la communication entre cellules par des substances hormonales comme les cytokines, dont les plus importantes semblent être les interleukines 2 et 12, qui donnent l’ordre aux cellules de proliférer ou d’effectuer certaines opérations. Immunité humorale et cellulaire. L’activation des lymphocytes B et CD8 spécifiques de l’antigène induit leur prolifération (amplification) et la réalisation du programme pour lequel ils sont