Val-d'Oise: de Boileau à Lamartine, du XVIIème au XIXème

Le département du Val d’Oise est constitué de 185 communes et s’étend sur une superficie de 1 250 km², dont un 21% est couvert de forêts (21300 hectares.) On va se concentrer sur la partie que Boileau et Lamartine ont aimée : l'ouest, formé d'une partie du Vexin français, qui est resté largement rural tout au long de son histoire, même aujourd´hui. Dans cette partie du Vexin, on trouve deux villes, séparées par à peine 2,2 km, qui ont attiré l´attention des deux poètes séparés par deux siècles et un abîme dans leurs façons de penser : Haute-Isle pour Boileau et la Roche-Guyon pour Lamartine. Les alentours de ces deux petits villages font partie d´une colonie troglodytique datant du IIIème siècle. Tout l´espace naturel est respecté car on ne voit point les bâtiments, qui sont bâtis dans les rochers profitant des cavernes naturelles ou en les creusant dans la roche.

Boileau et Haute-Isle : l´Epître IV Cet Epître, le quatrième de douze, est titré « À Lamoignon. » Ses premiers vers ont été écrits à Haute-Isle, pendant une fuite à l´époque estivale de Boileau en 1677 chez Nicolas Dongois, seigneur du village et de ses terrains depuis 1672, an où le Duc de la Roche-Guyon les lui a donné. Il finira cet Epître à Paris, après sa rentrée. Dans cette œuvre, Boileau cherche la faveur de Lamoignon, avocat général de l´état et fils du premier président du Parlement. On voit très clairement l´aspect politique que l´auteur a imprimé à ce poème pour atteindre ses objectifs dans la cour.

Haute-Isle et Paris dans l´Epître IV On peut distinguer trois parties dans le poème, deux concernant Haute-Isle et, la dernière, concernant Paris. La première partie, du vers 1 au 20, a une petite introduction de trois vers qui nous présente la liaison de l´épître avec Paris : dans le premier vers, il adresse l´œuvre à l´avocat général Lamoignon et se plaint des « chagrins de la ville », qui marquera une opposition