Valeur ajoutée
Cette grandeur réputée être une mesure plus pertinente de l'augmentation de la richesse explique que l'Administration Fiscale utilise volontiers la valeur ajoutée comme assiette de l'impôt (voir en particulier la TVA).
Les agents économiques qui créent de la valeur sont les entreprises, les organisations, ou encore le secteur public.
Pour chaque agent économique, c'est un des soldes intermédiaires de gestion qui correspond à la différence entre la valeur des produits (le chiffre d'affaires) et la valeur des achats faits pour exercer l'activité (marchandises, consommations intermédiaires : matières premières, services...).
Le calcul de la VA nécessite parfois des approximations ou des conventions, lorsque la valeur de certaines consommations intermédiaires n'est pas connue, ou lorsque la production n'est pas vendue (services non marchands : une partie du service public, de l'économie sociale…). Dans ce dernier cas, la valeur finale de la production est estimée dans la comptabilité nationale comme égale au coût de production du service.
Pour l'ensemble des agents économiques, la somme des valeurs ajoutées d'un pays constitue son produit intérieur brut (PIB). Cette somme ne dépend pas du mode de production, mais seulement de la valeur des produits finaux et des matières premières.
Un exemple permet d'éclairer la notion de valeur ajoutée. Au XIXe siècle, l'engraissement des veaux destinés à la boucherie se faisait dans un champ, directement aux mamelles de la vache, avec une présence humaine limitée. Les achats extérieurs étant quasiment nul, la valeur ajoutée par l'activité était quasiment égale au prix de vente des animaux, le chiffre d'affaires.
Au XXIe siècle, au lieu de laisser la vache donner son lait au veau, l'éleveur a transformé son pré en champs qu'il cultive et moissonne et dont il vend la