Valeur travail
Léopold Migeotte parlant du travail énonce «Sa portée (le travail) économique et sociale paraît tellement évidente que lorsqu'on le projette dans le passé on lui attribue instinctivement, à peu de chose près, le même rôle et la même valeur qu'aujourd'hui»[1]. Pour ce devoir nous partirons de ce postulat : le travail n’a pas toujours était une valeur centrale des sociétés. Si peu s'accorde sur la nature de ce changement (invention, transformation, évolution) l'idée selon laquelle un changement s'est produit entre le XVIIIème et XIXème siècle concernant la façon de travailler et d'envisager le travail est généralement admise. S'interroger sur la valeur du travail c'est se poser la question du jugement que porte la société sur le travail à une époque donné. De nos jours le travail tient une place centrale dans la vie des sociétés occidentales ; comme le souligne Marie Jahoda[2], le travail "stricto-sensu" est multifonctionnel non seulement il permet de satisfaire des besoins existentiels mais en plus il impose une structure temporelle, il crée des contacts sociaux, il définit l’identité sociale et il force à l’action. Cependant le travail n’a pas toujours eut une place aussi capitale dans les sociétés. En effet même si toutes les cultures ont eut recours à une certaine forme de travail, elles n'ont pas eut toutes la même idée de ce que valait le travail. Pour résumer, contrairement aux sociétés précapitalistes nos sociétés actuelles accordent une très grande place au travail. L'objectif de ce devoir sera d'analyser les changements qui se sont produits dans les sociétés occidentales; d'une part en ce qui concerne la société, c'est-à-dire quels changements ont subi les sociétés pour permettre une telle centralité au travail. Et d'autre part quels changements le travail a-t-il subit pour pouvoir prendre cette place. L'enjeu de cette réflexion sera d’étudier la nature de ce changement, de savoir si le