Vanitas vanitatum omnia vanitas
Antoine Nicol TL1 Vanités I, la mort.Vanités II, icônes contemporaines. |
Compte rendu : Yves Michaud
Documentation Photographique (dossier) n°8004
Note personnelle : J'ai décidé de faire un compte rendu de deux articles car il m'a semblé plus intéressant de voir l'évolution des mentalités et l'évolution des thèmes abordés par les artistes dans les années 80. Un des articles m'intéressait d'avantage mais il m'a semblé indispensable de faire le deuxième car il est essentiel de connaître le terme de vanité afin d'y voir différents sens. Et puis « quand on aime, on ne compte pas », pas vrai ?
Le thème des vanités est un thème très ancien dans l'art puisqu'il remonte à la renaissance, période du triomphe des sciences et apogée de nombreux artistes comme De Vinci ou Brunelleschi par exemple. Ce thème est en fait représenté par plusieurs symboles. Il y a d'abord la fleur fanée, symbole de la vieillesse et du temps qui passe, avec l'horloge et le cours d'eau (comme derrière la Joconde), le papier déchiré symbole de l'usure des matériaux et bien sûr le crâne, symbolisant l'absence de temps et/ou avec le sablier, le temps écoulé. La vanité est donc une réflexion sur le temps, qui sous-entend que quoi que l'homme puisse réaliser sur Terre, il est voué à la mort. Ce thème réapparait dans les années 80 afin de répondre à cette question : « Comment une image moderne peut elle rendre la mort ? ». Question essentielle si l'on tient compte des événements de 1944 qui sont toujours inscrits dans les mémoires. La vanité fait également un retour fracassant dés que le thème de la mort devient récurrent dans les médias. Et, toujours dans les années 80, à côté des icônes de la tradition comme la mort qui réduit toute l'existence à une vanité, il y a aussi des icônes de la dérision. Nous verrons par exemples les artistes Vitali Komar et Alexander Melamide qui caricaturent par la dérision Staline et l'URSS de la seconde guerre mondiale ou Koons qui, avec ses