Vanité
Historique des Vanités
C’est un thème traité dès l’Antiquité (Pompéi), il se développe au cours du Moyen-Age avec celui des danses macabres. Le XVIème siècle voit l’apparition d’un nouveau répertoire. Les vanités furent très répandues à l'époque baroque (XVIe et XVIIe siècles) et sont comme un rappel constant à l'homme de ce “Mémento mori” (Souviens-toi que tu mourras), pour lui faire considérer l'inutilité de s'attacher aux plaisirs de son temps. La peinture à caractère moral est favorisée par les thèses calvinistes, liées à l’idée de grâce et de rédemption. Les vanités à nature morte connaissent donc un grand succès en Hollande durant la première moitié du XVIIème siècle. Succès qui s’étend ensuite à l’Allemagne, la France, L’Italie et l’Espagne. Les vanités sont abandonnées au XVIIIème siècle pour d’autres types de représentations liées à la mort. Un regain d’intérêt a cependant lieu à partir de la fin du XIXème siècle.
1) Peinture.
Genre particulier de la Nature Morte, les vanités sont des allégories (représentation d'un concept ou d'une idée abstraite à l'aide d'objets, de personnages, d'animaux...) symbolisant la mort. Ces peintures invitent à la réflexion sur l'inutilité des plaisirs des sens, des richesses... face à la certitude de la mort.
A la manière de la Nature Morte, les vanités sont caractérisées par la présence de nombreux objets inanimés, le plus souvent représentés sur une table: crâne humain, épis de blé, couronne, pièce de monnaie, livre, bouteille de vin...sont parmi les nombreux objets peints sur la toile, chacun d'eux possédant une signification qui lui est propre. Ils peuvent être cependant réunis en trois grandes catégories:
Ainsi, les livres, les armes, l’or, le vin... invitent le destinataire à réfléchir sur la vanité des plaisirs terrestres: le savoir, les richesses, le pouvoir, les plaisir des sens...
Les crânes, sabliers, fleurs fanées évoquent quant à eux la fragilité de l'existence humaine (le sablier