Vanités picturales
Figure 1: Les trois âges et le décès, Hans Baldung Grien 1510
Figure 2: Danses macabres, Holbein vers 1530
Figure 3: Pour l’amour de Dieu, Damien Hirst
Figure 5: La jeune fille et la mort, Hans Baldung Grien
Figure 6: La jeune fille et la mort, Hans Baldung Grien (1517)
Figure 7: Triptyque de la vanité terrestre et la salvation divine, Hans Memling 1485
Figure 8: Fresque de danse macabre de l’Eglise St Germain de La-Ferté-Loupière (fin XVème siècle, début XVIème siècle)
Figure 9: Les vieilles où le temps, Goya (1808-1812)
Figure 10: Portrait du peintre Hans Burgkmair avec son épouse Anna, Lucas Furtenagel
Figure 11: La Madeleine à la veilleuse, Georges de la Tour
Figure 12: La vanité où l’allégorie de la vie humaine, Philippe de Champaigne (1646)
Figure 13: Vanité, Simon Renard de St André
I) La Vanité: une esthétique du macabre
« Vanitas vanitatum omnia est vanitas » , en Français, « Vanité des vanités, tout est vanité » cette citation du texte de l’Ecclésiaste (Ancien testament) donne son nom au XVIIème siècle à une famille picturale apparu au XVème et qui se perpétuera jusqu’à l’époque contemporaine: la Vanité. Les Vanités sont une méditation sur la nature passagère et vaine de la vie humaine. Largement inspirées de la morale chrétienne omniprésente à cette époque, elles dénoncent la relativité de la connaissance, des biens terrestres, de la beauté éphémère et la vanité du genre humain soumis à la fuite du temps et à la mort.
Elles voient le jour dans un contexte où les guerres de religion font rage, opposants protestants et catholiques, où la mort est présente au quotidien car c’est également l’époque où la peste créée des ravages.
L’art est à la fois guidé par la religion chrétienne mais est aussi inspiré des œuvres de l’Antiquité que l’on retrouve peu à peu. La morale chrétienne se mêle à la philosophie des Anciens. Elle détourne et s’appuie sur