Variations de taux de change et investissements dans les pme: cas de l'entreprise kivu fruits
Il y a plus d’une décennie que la monnaie congolaise, le ¨Franc Congolais¨ se déprécie de manière récurrente par rapport au Dollar Américain. Elle enregistre actuellement, une dépréciation de 6,4% en moyenne par an. Cette moyenne s’élève à 24% au cours de la période allant de 1998 à 2002 (Banque centrale du Congo 2008).
Aussi, le marché de change Congolais connaît-il des déséquilibres qui, contrarient assurément la promotion et le développement des projets d’affaires tant pour les grandes entreprises que pour les PME. Dans ce contexte il n’y a pas de doute que le plan de trésorerie (encaissement et décaissement) des firmes, petites comme grandes, aient été constamment déstabilisées au point d’enfreindre leurs plans d’investissement.[1] L’économie de la RDC ne tardera face à une monnaie locale souvent en dévaluation (Nsimire, 2002)
Pourtant, la politique de croissance économique et de développement de l’entreprise repose le plus souvent sur la croissance de son capital fixe de production et de commercialisation (Conso, 1996) via la décision ¨d’investissement¨ Par ce dernier, on entend l’affectation des monnaies à la création d’un actif financier ou physique.
Dans cette perspective, rappelons cependant que selon la théorie néoclassique, l’entreprise envisagée, comme tout producteur rationnel, n’investit que dans la mesure où elle escompte retirer un profit. C’est-à-dire que l’acte d’investir ou mieux la décision d’investir doit être justifiée par des opportunités de création des valeurs. En d’autres termes par les possibilités d’accroître les richesses entre deux intervalles de temps considérées.
A cet égard, FISHER (1930) souligne que la décision d’investir consiste à établir une préférence inter temporelle et donc à quantifier la valeur actualisée nette positive (ou une rentabilité économique positive). Le choix d’investir ou non est donc lié à la rentabilité escomptée sur le marché : c’est le