Vaut il mieux se liberer de ses desirs plutot que de l'ordre du monde ?
D’un côté, l’homme semble être en mesure de changer l’ordre du monde pour le plier à la loi de son désir, mais d’un autre côté, on sent bien qu’il y a dans cette ambition quelque chose d’inquiétant et de peut être illégitime. Ainsi, pris entre deux feux dont on verra qu’il ne maîtrise ni l’un, ni l’autre, l’homme doit il choisir à quelle loi il est censé se soumettre : la loi du désir ? Ou la loi du monde ? Pour traiter cette question l’argumentation va s’ articuler, en tentant, au-delà des deux options mentionnées, de trouver une forme d’unité.
Le désir anime l’homme d’une manière particulière. A la différence du besoin qui doit être satisfait, le désir semble être tout à fait superflu, dispensable. Ainsi, si on doit privilégier l’un des deux types de manques, c’est bien évidemment le besoin qu’il faut favoriser, puisqu’en quelque sorte, le choix ne se pose même pas : il faut parer au nécessaire. Le problème que pose le désir, c’est qu’il mobilise une grande énergie pour chercher sa satisfaction, sans jamais la