Vaut il mieux se liberer de ses desirs plutot que de l'ordre du monde ?

3181 mots 13 pages
Le monde est un fait accompli devant lequel nous somme placés. Nous sommes bien obligés de l’accepter tel qu’il est, puisque c’est à ce monde ci que nous sommes confrontés, et pas à un autre. Pour autant, l’homme est le seul être connu, parmi ceux qui peuplent ce monde, à concevoir l’idée du monde tel qu’il n’est pas, et tel qu’il serait s’il comblait l’ensemble de ses manques, qu’ils soient nécessaires comme le sont les besoins, ou apparemment dispensables tels que semblent l’être les désirs. On sait que, peu à peu, l’homme est parvenu à transformer des parcelles du monde pour qu’elles satisfassent ses besoins les plus essentiels. Mais, dans la foulée de ces premières transformations, il en est venu à exiger du monde une satisfaction plus globale, qui le ferait passer de la satisfaction des besoins strictement nécessaires à la création permanente de nouveaux manques jusque là jamais ressentis ni même imaginés auxquels on donnera immédiatement réponse.
D’un côté, l’homme semble être en mesure de changer l’ordre du monde pour le plier à la loi de son désir, mais d’un autre côté, on sent bien qu’il y a dans cette ambition quelque chose d’inquiétant et de peut être illégitime. Ainsi, pris entre deux feux dont on verra qu’il ne maîtrise ni l’un, ni l’autre, l’homme doit il choisir à quelle loi il est censé se soumettre : la loi du désir ? Ou la loi du monde ? Pour traiter cette question l’argumentation va s’ articuler, en tentant, au-delà des deux options mentionnées, de trouver une forme d’unité.
Le désir anime l’homme d’une manière particulière. A la différence du besoin qui doit être satisfait, le désir semble être tout à fait superflu, dispensable. Ainsi, si on doit privilégier l’un des deux types de manques, c’est bien évidemment le besoin qu’il faut favoriser, puisqu’en quelque sorte, le choix ne se pose même pas : il faut parer au nécessaire. Le problème que pose le désir, c’est qu’il mobilise une grande énergie pour chercher sa satisfaction, sans jamais la

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