Introduction :
Le commerce est l'une des plus anciennes et plus importantes inventions de l'humanité. Des traces d’échanges pratiqués à grande échelle remontent à la Préhistoire. Si à cette époque les relations « commerciales » tournent autour du troc, ces échanges ont peu à peu été facilités par l’apparition de la monnaie sous forme d’or et d’argent. De nombreux siècles plus tard, la période médiévale marque le développement du commerce européen, qui s’étendra par la suite à des relations mondiales. Durant tous ces siècles, les techniques de commerce se sont ainsi fortement modifiées, s’adaptant aux besoins des sociétés. Mais c’est surtout au moment de la Première révolution industrielle que s’opèrent de gros changements de manière radicale et rapide. Elle désigne le processus historique du XIXème siècle qui se caractérise par le passage d'une société à dominante agraire et artisanale à une société commerciale et industrielle. Ce bouleversement engendre une forte mutation de la consommation et des biens à vendre : c’est la naissance du commerce moderne. Par conséquent, les lieux de vente mais aussi les manières de promouvoir le produit vont subir de réels changements suite à ce renouveau économique. Au tournant du XXème siècle, les petits métiers de Paris disparaissent alors progressivement sous l’effet de l’industrialisation et de la diffusion des Grands Magasins. Le photographe Eugène Atget, qui s’intéresse aux aspects du « vieux Paris », s’attacha alors à photographier les boutiques, les échoppes et marchands ambulants de la capitale. Mais ce travail photographique comporte une grande limite à l’idée que l’on peut se faire de la vente aux XIXème et XXème siècles, ces siècles marquant clairement la modernisation du commerce.
On pourrait alors se demander quelles ont été les bouleversements qui ont touché les techniques et les acteurs de la vente au XIXème siècle ?
Nous verrons alors dans un premier temps les éléments caractéristiques du vieux Paris décrit