Venezuela
01 janvier 2013
Au Venezuela et à Cuba, l’après-Chavez a commencé
Le président vénézuélien, Hugo Chavez, réélu haut la main en octobre 2012, sera-t-il en mesure d’être investi pour son nouveau mandat le 10 janvier ? L’année 2013 débute dans l’incertitude pour les Vénézuéliens et pour les Cubains, dépendants des importations de pétrole offertes par Caracas à des prix d’amis.
La maladie de Chavez, sujet tabou tout au long de la campagne présidentielle, est revenu sur le devant de la scène politique. La gravité de son état de santé ne pouvait plus être niée, même si la nature de son cancer reste un « secret défense » jalousement gardé à Caracas et à La Havane, où il a subi une nouvelle opération au pronostic réservé. L’opposition vénézuélienne proteste, à juste titre, contre le manque de transparence à ce sujet, alors que l’avenir politique des deux pays en dépend.
Le chef de l’opposition vénézuélienne, Henrique Capriles Radonski, a désamorcé le spectre d’une crise institutionnelle, en acceptant que la date de l’investiture présidentielle puisse être repoussée, comme l’ont suggeré des dignitaires « chavistes ». C’est une hypothèse moins farfelue qu’une investiture à Cuba, comme cela avait été également avancée au plus haut niveau.
Le pouvoir vénézuélien et l’opposition n’ont aucun intérêt à précipiter les événements. Que M. Chavez soit définitivement empêché d’assumer son mandat ou qu’il le soit temporairement, l’incertitude est un facteur qui compliquerait la nouvelle élection prévue par la Constitution. Son décès susciterait une vague d’émotion dont le résultat dans les urnes est imprévisible.
Du coté des opposants, le leadership de M. Capriles Radonski a été conforté par sa réélection comme gouverneur de l’Etat de Miranda (autour de Caracas). Mais les élections régionales de décembre 2012 ont été un succès pour les chavistes, qui ont ravi plusieurs Etats à l’opposition, dont l’Etat pétrolier du Zulia.
Du côté du pouvoir, le successeur désigné par