Vente
Tout, ou presque, a été dit sur cette sinistre affaire d’Outreau qui restera et pour longtemps l’exemple type d’un processus ouvert à toutes les dérives qui conduisent encore trop souvent à l’erreur judiciaire.
Trois ans d’emprisonnement, une personne innocente qui meurt en prison, soit un total de 26 ans d’incarcération injustifiée. Des enfants placés en familles d’accueil pendant trois ou quatre ans. Les treize acquittés d’Outreau reçoivent les excuses de la République en la personne de son chef de l’ÉTAT Jacques Chirac. « Le Président de la république veillera personnellement à ce que soient tirées toutes les conséquences de ces enquêtes et que soient prononcées les sanctions qui s'avéreront justifiées ! ». Les acquittés seront reçus à Matignon : le premier ministre, Dominique de Villepin, et Pascal Clément, Garde des Sceaux l’hôtel Matignon, veulent marquer aux yeux de tous leur entière réhabilitation. Le premier ministre déclare aux français qu’il faut devant « le drame d’Outreau »…« cet horrible procès », « …en tirer toutes les leçons…[et]de faire des propositions de façon à ce que de tels drames ne puissent pas se reproduire… ». Les peines auxquelles s’exposent les magistrats sont listées dans le code de la magistrature.
Revenons ensemble sur cette tragédie judiciaire et humaine afin d’inviter à la réflexion aussi bien l’opinion publique que les autorités sur les parallèles qui ne sont hélas que trop évidents entre cette affaire et les situations que nous rencontrons tous les jours dans les tribunaux, quand des enfants sont pris en otages d’une séparation parentale très conflictuelle et deviennent les victimes instrumentalisées de l’aliénation parentale.
Trop nombreux, en effet, sont les parents, victimes de la vindicte ou de la folie d’un conjoint, qui ont eu à subir des accusations mensongères, aussi infamantes qu’injustifiées, d’abus