Paul Verlaine (1844-1896) Paul Verlaine est né à Metz en mars 1844. Sa famille quitte Metz pour Paris en 1851. Verlaine obtient son baccalauréat en 1864, s’inscrit en droit, mais c’est la poésie qui l’attire. Verlaine renonce à ses études et travaille de prime abord pour une compagnie d’assurances et ensuite comme expéditionnaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Admirateur de Baudelaire, il se veut poète et, en août 1863, une revue publie son premier poème : Monsieur Prudhomme. Il collabore au premier Parnasse contemporain et publie en 1866 les Poèmes saturniens qui montrent l’influence de Baudelaire mais aussi une musique personnelle orientée vers « la Sensation rendue ». En 1869, paraît le petit recueil Fêtes galantes, fantaisies inspirées par les toiles des peintres du 18 siècle du Louvre. La mort en couches en 1867 de sa chère cousine Élisa dont il restait amoureux le fait basculer un peu plus dans l'excès d'alcool qui le rend violent. Il épouse Mathilde Mauté en 1870 mais vit ensuite avec Arthur Rimbaud pendant deux années qui sont chaotiques et faites d’errance entre la Belgique et l’Angleterre et qui s’achèvent par une dispute à Bruxelles où Verlaine tire deux coups de pistolet sur Rimbaud. Condamné à deux années de prison, il parvient à faire paraitre Romances sans paroles en 1874, dans lequel une série d’Ariettes oubliées rappelle son gout pour la musique et la mélodie. Il restera en prison jusqu'au début de 1875, retrouvant le catholicisme de son enfance et écrivant des poèmes qui prendront place dans ses derniers recueils Sagesse (1880), Jadis et Naguère (1884) et Parallèlement (1889). Il gagne ensuite sa vie comme professeur à Londres puis en France à Rethel . Dans les Ardennes Verlaine achète une ferme avec l'argent de sa mère. L'installation rêvée échoue et Verlaine rentre à Paris en 1882 : commence alors une déchéance sociale et morale qui le réduit à l'état de semi-clochard alcoolique. Usé, Verlaine meurt à 51 ans, le 8 janvier 1896, d'une congestion