verlaine
Verlaine
L’ Art poétique, est écrit par Verlaine en 1874 et publié en 1884. Ce poème fut pourtant considéré comme le manifeste du Symbolisme, mouvement de la seconde moitié du XIXème siècle.
Sous ses airs de traité poétique, ce poème qui présente les caractéristiques du manifeste définit la conception poétique de Verlaine et la met en pratique. Un poème didactique:
Avec ce poème, Verlaine exprime clairement ses idées sur la création poétique : « Il faut » (v. 5), « nous voulons » (v. 13), « tu feras bien » (v. 22)
Le poète partage et transmet ce qu’il a appris au cours de son expérience poétique.
Le style didactique est marqué à travers l’emploi de l’impératif (« préfère », v. 2 ; « Fuis », v. 17 ; « Prends », « tords-lui », v. 21) et du subjonctif (« Il faut aussi que tu n’ailles point », v. 5 ; « Que ton vers soit la chose envolée », v. 30 ; « Que ton vers soit la bonne aventure », v. 33)
Par ailleurs, les adverbes (« Plus vague et plus soluble », v. 3 ; « aussi », v. 5 ; « Pas », v. 14) et les conjonctions (« Et », v. 2, 20, 36 ; « ou » v. 4, 26 ; « Car », v. 13) soulignent la précision et l’ordre du discours.
Paul Verlaine propose une conception nouvelle de la poésie et rejette ainsi les formes poétiques précédentes telles que la poésie satirique et spirituelle des XVIIe et XVIIIe, la poésie romantique et surtout la poésie parnassienne du XIXe, représentée notamment par Théophile Gautier.
D’ailleurs, le titre « Art poétique » peut se présenter comme une réponse à « L’Art » de Théophile Gautier, texte dans lequel la poésie est ignorée, au profit des arts plastiques.
De la strophe 5 à la strophe 7, le poète pointe les défauts des styles poétiques auxquels il s’oppose. Il dénonce :
- La cruauté et la rationalité de la poésie satirique (« la Pointe assassine, l’Esprit cruel et le Rire impur », v. 17-18)
- Le lyrisme exacerbé et la spiritualité de la poésie romantique (« Prends l’éloquence et tords-lui son cou ! », v. 21)
- La souveraineté de