VERLAINEsagesse
Introduction
Verlaine a écrit ce poème à Bruxelles au début de son emprisonnement (en septembre 1873). Il était destiné à un recueil intitulé «Cellulairement», allusion claire à sa captivité. Verlaine y renonça et répartit les pièces de « Cellulairement » entre différents recueils. « Je ne sais pourquoi » échut à Sagesse. Ce poème de la captivité est tout d’abord l’expression d’une souffrance faite de remords et de regrets. Mais le poète s’évade et son rêve de liberté devient une allégorie de sa propre démarche poétique.
I. L’expression d’une souffrance,
II. Le désir d’évasion,
III. Une allégorie de la démarche poétique.
I. L’expression d’une souffrance
Le poème, de tonalité lyrique dans le refrain, et plus impersonnelle dans les strophes centrales, évoque la plainte du poète face à la malédiction qui le condamne au malheur.
A. La confusion Le poème débute par une interrogation « pourquoi » reprise 3 fois, sous la double forme d’une interrogation indirecte au vers1 et directe au vers 6. Il se termine également sur cette question restée sans réponse, dans l‘écho du refrain de la dernière strophe.
Le poète s’interroge à la fois sur son incapacité à avoir des attaches « pourquoi tout ce qui m’est cher… mon amour la couve au ras des flots » et sur sa tendance irrépressible à partir « pourquoi mon esprit …vole sur la mer ».
B. La mélancolie
1) la douleur
Le poète est un être souffrant dont la douleur morale trouve sa traduction physique dans la rime commune des v.18, 21 et 22 qui accouple « meurtrie » et « crie ».
2) l’angoisse
Il est dominé par des sentiments très fortement négatifs et systématiquement mis en évidence : - « mon esprit amer » définit l’âme des poètes (à la rime).
« mélancolique » v.7 et 11 doublement insistant par sa répétition à la rime.
« effroi » (rime) v.5
« folle » v.3 placé à la césure
« inquiète » v.3 mis en évidence par la diérèse
« si tristement » avec l’adverbe d’intensité et