Verrière du fils prodigue de la cathédrale d'auxerre
La verrière de l’Enfant prodigue de la cathédrale Saint-Etienne d’Auxerre : Etude iconographique
L’appréhension iconographique de la verrière de l’Enfant prodigue de la cathédrale d’Auxerre a été abordée à travers la confrontation entre l’image et le texte source. Pendant la période d’émergence de cet ensemble vitré, l’utilisation iconographique de la parabole de Luc connaît un développement sans précédant. Sept verrières sur ce thème sont élaborées dans la première moitié du XIII e siècle.
La glose et les commentaires exégétiques contemporains sur ce sujet font cruellement défaut et nous sommes en droit de nous demander dans quelle mesure les différentes interprétations des Pères de l’Eglise ont pu être retenues par les concepteurs des vitraux de la cathédrale d’Auxerre afin de répondre aux préoccupations spirituelles et temporelles de leur temps. A travers la comparaison avec des verrières émanant de centres politico-religieux différents, ne peut-on pas découvrir, traduits dans le verre des sens particuliers motivés par une spécificité locale ?
Aussi est-il important de décloisonner les secteurs de recherches et ainsi aborder l’étude iconographique à la lumière de visions croisées tant historiques que politiques, exégétiques et littéraires.
Une pièce de théâtre en langue vernaculaire, Le courtois d’Arras, extrapolant le texte évangélique, est écrite vers 1200 . Cette pièce connut une grande diffusion. L’étude de ce texte peut également permettre de mesurer quelles étaient les perceptions et réceptions contemporaines de l’histoire du Fils perdu.
L’histoire de la verrière de l’Enfant prodigue
Le chantier de la nouvelle cathédrale d’Auxerre est commencé en 1215, sous l’épiscopat de Guillaume de Seignelay . En 1220, Henri de Villeneuve lui succède, il est enterré dans le nouveau cœur en 1234 . D’après Titus, en 1230, le mur de la claire-voie est érigé , le nombre de baie