Parole porteuse d’espérance qui fait basculer les valeurs entre proscription et gloire. Prise de parole personnelle : « moi » => il se manifeste comme une valeur authentique. Il s’arqueboute sur ses positions, il est là pour manifester son entêtement dans ses choix. La figure est ici le gardien de la République. Système politique : allusion aux proscriptions de Sylla. Parallélisme historique qui donne une valeur république. Le « moi » ici est un vieux romain (la constance). Or c’est cette valeur qui est exhalée par l’idée de résistance et la récurrence du futur. Le conservatisme nostalgique. Le « moi » s’immobilise comme une statue et il prend des poses théâtrales (vers 10) qui sont là pour être des icônes de la résistance. Le champ lexical de la résistance est récurrent (garder, rester, demeurer). Le dernier quatrain, le plus frappant, affirme cette conviction par un procédé, « le moi » est sur le devant de la scène par « je » qui revient 4 fois. Il commence sur le ton prosaïque (prononciation familière), puis petit à petit, il prend de plus en plus de solennité moyennant des références antiques à Sylla. Il se termine dans une exaltation du « moi » traduite par le parallélisme des vers, par les oppositions entre « il » et « je ». Tout ceci exalte le « moi » du poète. Le dernier mot « celui-là » sur lequel se termine le poème, le livre et le recueil a une connotation affirmation. Formation paradoxale car « celui-là » montre l’éloignement. Le poète s’affirme comme unique et trouve dans cet isolement même sa vraie valeur.