Vices et vertus du football
Quant au Français Thierry Henry, sa main offrit à la France un malheureux visa pour l'Afrique du Sud. Là encore, par une faute inaperçue de l'arbitre mais constatée par la terre entière. Henry triche et " laisse courir ". Comme Zidane, nullement découronné par son détestable coup de boule, il conservera la faveur populaire. Henry sera reçu par le président de la République. Passez muscade...
La tricherie est bel et bien devenue une composante du football professionnel. Elle fait partie du spectacle. Elle y est en quelque sorte assumée. On glose deux ou trois jours sur les tromperies éclatantes d'un Neuer ou d'un Henry, mais elles ne sont que pépites dans le tout-venant : un festival de coups tordus, de charges interdites, de coudes et crampons qui traînent et des simagrées de fausses victimes. Au beau milieu de quoi l'arbitre navigue à l'estime et distribue cartons jaunes ou rouges selon son tempérament et son champ de vision. Une sorte de M. Loyal préposé au respect aléatoire de règles branlantes face aux mimiques des clowns du gazon et sous les clameurs ludiques du cirque.
Ce que nous avons là sous les yeux, c'est le détournement du sport par le spectacle le plus populaire du monde. Et avec lui l'effacement des valeurs morales du sport devant le trucage et l'imposture.
On cite quelques joueurs qui, avantagés dans des joutes internationales par l'erreur des juges, alertèrent l'arbitre sur sa méprise. Mais ces séraphins ne font