Victor hugo affirme : "le théâtre n'est pas le pays du réel..."
Le théâtre est le domaine de l'irréel, de l'irrationnel ou tout semble faux, mais derrière une création apparemment dépourvue de tout sens, sa réalité intrinsèque et le réel apporté par les cœurs humains permet d'accéder à la vérité. Au final, tout ceci est permis et même corroboré par le théâtre lui-même, par-delà la notion même de réel ou de vrai, qui ne sont plus que des moyens vers la fin ultime du théâtre : l'exercice pur de son pouvoir.
1/ Le théâtre est avant tout le domaine de l'illusion, c'est à dire en quelque sorte du mensonge
2/ La partition réel/vérité semble fausse
3/ La théâtralité semble avoir des pouvoirs qui dépassent les notions de réalité et de vérité
Extrait du document:
"Regarder c'est être peintre, souffrir c'est être poète. De l'union plastique et de l'âme on peut faire naître le plus bel art vivant intégral", c'est ainsi que Bataille forge une acception du théâtre même dans ses Écrits sur le théâtre. En effet l'art théâtral se démarque de tout autre genre littéraire dans le sens qu'il n'a pour seul but que la représentation de la création. Bien que préexistant et essentiel, le texte, réalisation intermédiaire, est ainsi fait pour être dépassé. La théâtralité résultante est donc une réalisation, à l'aide de moyens humains, de l'essence même d'un texte. Elle est fondée sur le côté mobile et sensoriel du théâtre et sur la profondeur et la personnalité insufflée au texte. Hugo affirmait : "Le théâtre n'est pas le pays du réel : il y a des arbres de carton, des palais de toile, un ciel de haillons, de l'or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui sort de dessous terre. Mais c'est le pays du vrai. Il y a des cœurs humains dans les coulisses, des coeurs humains dans la salle". Dans cette optique, le théâtre est artifice, mime de la réalité mais est le domaine du vrai, car les acteurs, les spectateurs ainsi que tout ceux qui, en coulisses, arment le bras masqué du théâtre sont des êtres sensibles