victor Hugo feuilles d'auomne
André Durand présente
‘’Les feuilles d’automne’’
(1831)
recueil de poèmes de Victor HUGO
pour lequel on trouve ici une présentation générale
puis l’analyse de ‘’Soleils couchants’’
Bonne lecture !
Victor Hugo manifestant son ambition d’atteindre à une poésie de la totalité, y obéissait à une triple inspiration :
- confidences personnelles (le poète, étant devenu «mélancolique et résigné» à la suite de la trahison de sa femme et de son ami, jette un regard sur son passé : “Ce siècle avait deux ans” ; se console au spectacle de l’enfance : “Lorsque l’enfant paraît” ; écoute les voix mêlées de la Nature et de l’Humanité : “Ce qu’on entend dans la montagne”, illustrant sa conception du poète , «âme de cristal... que... Dieu... mit au centre de tout comme un écho sonore”) ;
- questions politiques (il ajoute à sa «lyre une corde d’airain« pour fustiger toutes les formes d’oppression : “Poème XL”) ;
- problèmes religieux ou philosophiques (s’émouvant des «mille objets de la création qui souffrent», il célèbre la charité dans “Pour les pauvres”).
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XXXV
“Soleils couchants”
«Merveilleux tableaux que la vue découvre à la pensée» (Ch. Nodier)
I
J'aime les soirs sereins et beaux, j'aime les soirs, Soit qu'ils dorent le front des antiques manoirs Ensevelis dans les feuillages ; Soit que la brume au loin s'allonge en bancs de feu ; Soit que mille rayons brisent dans un ciel bleu À des archipels de nuages.
Oh ! regardez le ciel ! cent nuages mouvants, Amoncelés là-haut sous le souffle des vents, Groupent leurs formes inconnues ; Sous leurs flots par moments flamboie un pâle éclair. Comme si tout à coup quelque géant de l'air Tirait son glaive dans les nues.
Le soleil, à travers leurs ombres, brille encor ;