Victor Hugo Victor Hugo est le fils du général Joseph Léopold Sigisbert Hugo (1773–1828), créé comte, selon la tradition familiale, par Joseph Bonaparte, roi d'Espagne et en garnison dans le Doubs au moment de la naissance de son fils et de Sophie Trébuchet (1772–1821). Benjamin d'une famille de trois enfants après Abel Joseph Hugo (1798–1855) et Eugène Hugo (1800–1837), il passe son enfance à Paris. De fréquents séjours à Naples et en Espagne, à la suite des affectations militaires de son père, marqueront ses premières années. Ainsi, en 1811, il est, avec son frère Eugène, pensionnaire dans une institution religieuse de Madrid, le Collège des Nobles. Vers 1813, il s'installe à Paris avec sa mère qui s'est séparée de son mari, car elle entretient une liaison avec le général Victor Fanneau de la Horie. En septembre 1815, il rentre avec son frère à la pension Cordier. D'après Adèle Hugo, c'est vers cet âge que Victor Hugo commence à versifier. Autodidacte, c'est par tâtonnement qu'il apprend la rime et la mesure. Il est encouragé par sa mère à qui il lit ses œuvres, ainsi qu'à son frère Eugène. Ses écrits sont relus et corrigés par un jeune maitre d'études de la pension Cordier qui s'est pris d'amitié pour les deux frères. Sa vocation est précoce et ses ambitions sont immenses. Âgé de quatorze ans à peine, Victor, en juillet 1816, note sur un journal : « Je veux être Chateaubriand ou rien ». En 1817, il participe à un concours de poésie organisé par l'Académie française sur le thème : Bonheur_ que procure l'étude dans toutes les situations de la vie_. Le jury est à deux doigts de lui adresser le prix mais le titre de son poème (Trois lustres à peine) suggère trop son jeune âge et l'Académie croit à un canular : il reçoit seulement une mention. Il concourt sans succès les années suivantes mais gagne, à des concours organisés par l'Académie des jeux floraux de Toulouse, en 1819, un Lys d'or pour la statue d’Henri IV et un Amaranthe d'or pour Les Vierges de