Victor Marie Hugo, né le 26 janvier 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris est une figure emblématique du XIXe siècle. Historiquement, il était un enfant de la révolution. Son père Léopold Hugo, militaire, descendait d'une famille d'artisans de Nancy, alors que sa mère était issue de la bourgeoisie nantaise. De leur union naquirent trois garçons : Abel (1798-1855), Eugène (1800-1837) et Hugo.
Certes l'enfant occupe une place majeure dans la littérature hugolienne, mais il n'en est qu'un de ses nombreux aspects. Critique, poète, dramaturge, romancier, il était un artiste d'une stature ingalée. C'est donc avec l'un de ses thèmes favoris -l'enfant- qu'il marque la poésie, avec des poèmes tels que Souvenir de la nuit du 4, ou L'enfant et révolutionne les romans comme Les Misérables.
L'enfance joue un rôle déterminant dans l'imaginaire de Victor Hugo et la figure de l'enfant revient constamment dans l'univers de sa création. Il suffit de se rappeler les personnages emblématiques que sont devenus le petit Gavroche ou Cosette, la peine éprouvée par le poète à la mort de sa fille Léopoldine ou encore les plaintes du condamné du Dernier Jour d'un condamné quand il songe à sa petite Marie qu'il va laisser seule et sans armes face à la société.
Nous pouvons donc nous demander en quoi le vécu de Victor Hugo l'a-t-il sensibilisé vis à vis de la situation de l'enfant et quelles ont été les répercussions dans son oeuvre. Nous verrons pour cela, dans un premier temps, le mal-être de Victor Hugo enfant, puis la perte reconstructrice qu'a été Léopoldine, et pour finir, l'enfant symbole, à travers son