Videos et cameras de surveillance
L'installation de vidéo-surveillance relève du chef d'établissement et du conseil d'administration. Par exemple, en Ile-de-France, le proviseur de l'établissement fait la demande d'installer des caméras de surveillance auprès du conseil régional, et ensuite au conseil d'administration. Si ce dernier valide, la région accorde un subvention.
Quelles sont les réactions?
Dans les Yvelines, le lycée Évariste Galois de Sartrouville possède, depuis 2007, 28 caméras de vidéo-surveillance. Voici un extrait de la réaction des parents d'élèves et des lycéens.
C’est en 2004, lors d’un Conseil d’Administration où siégeaient le Proviseur du Lycée, des Élus locaux, des représentants des parents d’élèves et des professeurs qu’il a été décidé de faire financer et installer 28 caméras de vidéo-surveillance dans l’enceinte du Lycée. Le but officiel de cette démarche serait de lutter contre les « dégradations » effectuées par certains élèves. Les caméras filmeront en permanence et les enregistrements seront officiellement conservés quinze jours avant d’être détruits ou visionnés en cas de « besoins ». […]
En effet il est étonnant d’utiliser un moyen technique comme relation entre l’administration du lycée et les élèves, les caméras ne peuvent qu’apporter méfiance et rejet des adultes par les adolescents qui se savent filmés donc toujours en situation de culpabilité. Un climat de suspicion, créé par la sensation d’être surveillé et espionné ne peut que détériorer les rapports entre les personnes fréquentant l’établissement scolaire. Ce système est une atteinte à la vie privée et à la liberté des élèves et du personnel de l’Education Nationale. Quoiqu’en disent les partisans de la vidéo surveillance, un espace public doit préserver un minimum d’anonymat et permettre aux personnes d’avoir des relations sociales en dehors d’un système de surveillance.
Ce savoir épié et filmé ne peut qu’amener les personnes à avoir une comportement « normé » et stéréotypé : la