1. 1673 La vie
La jeunesse
L’homme derrière le pseudonyme de Molière s’appelle Jean-Baptiste Poquelin. Ce fils d’un riche tapissier (verhoilija) est baptisé le 15 janvier 1622 à Paris et est vraisemblablement né le même jour ou la veille. La mère Marie Cressé meurt en 1632 quand Jean-Baptiste n’a que dix ans.
L’année suivante, Jean-Baptiste entre au collège de Clermont récemment ouvert par les jésuites. Il y manifeste du talent pour les lettres et la philosophie avec une tendance indépendante qui le fait fréquenter le cercle de Gassendi, dit peu orthodoxe. (Gassendi était un scientifique important). Poquelin père veut assurer la survivance à son fils et achète une charge de tapissier de la cour qui donne droit au titre de valet de chambre du Roi (kuninkaan kamaripalvelija). (La survivance veut dire un poste assuré au nom de la cour.)
Les débuts de la carrière théâtrale
Il étudie ensuite le droit à Orleans et semble avoir poussé ses études jusqu’à une license en droit. En 1642 il exerce la charge de tapissier royale auprès de Louis XIII, mais bientôt il renonce à la survivance projetée et se jette dans le théâtre, une profession assez décriée (de mauvaise reputation). Il se lie avec une famille de comédiens, les Béjart, sans doute par amour pour l’aînée, Madeleine et fonde conjointement avec eux « L’Illustre Théâtre », le 30 juin 1643. D’abord, c’est Madeleine qui dirige la compagnie, mais en 1644, Jean-Baptiste lui succède sous son pseudonyme de Molière. La compagnie connaît quand même rapidement des difficultés financières et fait faillite définitive à la fin de 1645.
Avec Madeleine, qui est sa maîtresse, Molière décide à entraîner leurs camarades à travers la province. Cette existence errante, d’abord un peu instable, puis assez rapidement plus prospère, dure onze ans, de 1646 à 1657. Pendant cette période Molière fait mûrir sa triple expérience d’acteur, d’auteur et de chef de troupe. Il prend aussi conscience de ses vrais talents d’acteur et son succès