Vie des français sous l'occupation allemande
La vie des Français a d'abord été marquée par les pénuries. Elles s'expliquent par différents éléments :
* les réquisitions allemandes ; * la désorganisation des transports et le blocus allié ; * la pénurie de main d'œuvre et de sources d'énergie (charbon, électricité). Le manque de nourriture [modifier]
Tickets de rationnement français – J2, J3, T, denrées diverses, juillet 1944.
Les problèmes de ravitaillement touchent rapidement les magasins français qui manquent de tout. Face à ces difficultés de la vie quotidienne, le gouvernement répond en instaurant les cartes de rationnement et autres tickets d'alimentation avec lesquels on pouvait se procurer des produits de premières nécessités alimentaires (pain, viande, poisson, sucre, matières grasses, etc.) ou non-alimentaires (produits ménagers, vêtements, etc.). Même le tabac et le vin furent rationnés. Chaque français était classé par catégorie en fonction de ses besoins énergétiques, tenant compte de l'âge, du sexe et de l'activité professionnelle de la personne. Chacun recevait alors la ration en rapport à la catégorie à laquelle il appartenait[1].
La faim sévissait surtout en ville et affectait les plus jeunes. Les files d'attente s'allongeaient devant les boutiques. À défaut de viande et d'autres aliments, on se nourrissait de légumes peu prisés à l'époque, comme le rutabaga et le topinambour. Les produits tels que le sucre ou le café sont remplacés par des succédanés : les ersatz (comme la chicorée qui remplaça le café).
Cependant, certains français (souvent commerçants) tiraient parti du marché noir pour vendre des aliments sans tickets mais à des prix très élevés. Les vols et le troc étaient aussi des pratiques fréquentes durant cette période de privations et d'abstinences.
Le manque de matières premières [modifier]
En 1939, la consommation de carburant en France était de 3 millions de tonnes de carburant tandis que la production métropolitaine était