Vigarello
Le jeu est considéré jusqu’au XVIIIe siècle comme une passion charnelle, un oubli de soi, et c’est pourquoi il n’est pas jugé utile de la théoriser. Généralement dénué de règles précises, il repose plutôt sur des habitudes et des pratiques locales. Il cristallise les oppositions sociales et géographiques au lieu de les transcender. Dans la noblesse française de cette époque, le tournoi et la joute restent avant tout de violents simulacres de combat sans règles fixées. Face aux dangers que ces jeux présentent, leur pratique est progressivement abandonnée pour laisser place à une nouvelle conception du jeu :