Ville nature
« La société moderne a quitté le milieu naturel et vit dans l’artifice, il lui faut rétablir les conditions de la nature. » Le Corbusier, dans « Espaces verts et urbanisme », de Louis Soulier.
On peut remarquer depuis la fin du XXème siècle une « quête » de nature. Ce mouvement social est notamment remarquable par l’émergence des jardins associatifs et le succès des espaces verts comme le parc de la Villette. L’Homme par son rattachement « naturel » à son milieu de vie a un désir de nature. « La nature, qui constituait le cadre quotidien de l’homme, exerça sur eux une emprise indélébile… » De P. Bonnechere, dans « L’art et l’âme des jardins », Ed. Fond Mercater. Augustin Berque parle d’une « pulsion de retour à la nature » lorsqu’il expose son point de vue entre la ville diffuse et la ville compacte. Il parait évident que nous assistons à une période de retour à la nature, au paysage. Les citadins vivant dans un monde artificiel on un besoin de se ressourcer. Ce mouvement est d’autant plus important que nous sommes sans cesse rappelés à l’ordre avec l’apparition de nouvelles normes écologiques, de nouveaux labels, de lois visant à respecter le milieu dans lequel nous vivons. La nature et le paysage se retrouvent ainsi au centre de l’actualité. Cependant « il serait terrifiant que les projets de paysages soient présentés comme des pistes vers une révolution de la ville. Le paysage n’est qu’une partie du territoire, une des approches qui contribuent à fabriquer la ville, même s’il se donne parfois comme une totalité. C’est le jardin sans la maison, la rue sans l’îlot. […] Il serait grave que le paysage soit instrumentalisé pour apporter des solutions toutes faites à des situations urbaines difficiles, voir pour faire accepter des réalités inacceptables. » (Chemetoff Alexandre, dans Penser la ville par le paysage, Ed. de la Villette, 2009, p.87) L’impact de cette pulsion sur les propositions de projets