Ville Vivante
Jean Marie Gustave Le Clézio est un auteur français contemporain, récompensé en 2008 par le prix Nobel de littérature.
Les préoccupations liées à l’environnement et à sa dégradation sont des thèmes récurrents de son oeuvre, et sont le thème majeur de son roman « le livre des fuites » dont est extrait ce passage, intitulé « ville vivante ». Comment l’auteur réussit-il justement à donner vie à l’univers urbain oppressant qu’il décrit ?
Nous verrons d’abord comment le Clézio décrit cette ville, à la fois mécanique mais pleine de sensations, puis parallèlement, comment il déshumanise ses habitants et enfin nous étudierons le rôle du fantastique et de l’absurde dans l’extrait.
I. La ville étrange : à la fois mécanique et pleine de sensations.
L’auteur dans ce texte nous décrit donc une ville.
C’est à la fois une description minutieuse mais très inhabituelle, étrange. On est bien loin de la description de Saumur par Balzac dans Eugénie Grandet.
1. Ville étrange, oppressante
D’emblée, la longue énumération de la première phrase nous donne une impression de ville foisonnante, grouillante, pleine de vie.
En une seule phrase il arrive à nous la dépeindre dans sa globalité :
- dans ce qu’elle a de plus grand, avec ses grandes tours, ses « murailles de verre »
- jusqu’à ce qu’elle à de plus petit, avec les petits « fils de laiton des lampes ».
C’est une description, une vision tout à fait inhabituelle, comme une dissection en direct ce qui lui donne un caractère étrange et donc inquiétant.
On se sent oppresser par ces hautes murailles qui nous dominent et ce réseau de fils de laiton qui nous encerclent, nous enserrent.
2. Ville mécanique mais vivante
L’étrangeté vient ensuite et surtout de la contradiction entre : cet univers mécanique que Le Clézio nous décrit et la façon dont il parle en réalité de cette ville, en la personnifiant.
En effet pour la décrire l’auteur utilise le champ lexical de la