Villes

1868 mots 8 pages
I.
Elle n’était pas à la maison. La porte d’entrée était entrouverte, je montais l’escalier, je sonnais et j’attendais. Je sonnais encore une fois. Dans l’appartement les portes étaient toutes ouvertes, je le vis par le verre de la porte d’entrée et je reconnus le miroir dans le couloir, le vestiaire et l’horloge. Je pouvais l’écouter faire tic-tac.
Je m’assis sur la marche et j’attendis. Je n’étais pas soulagé, comme dans une situation où une décision cause un sentiment d’angoisse, craignant les conséquences, et qu'on est heureux d’avoir accompli la décision et d'être épargné par les conséquences. Mais en même temps je n’étais pas déçu non plus. J’étais décidé à la voir et à l’attendre jusqu’à ce qu’elle soit venue.
L’horloge dans le couloir sonna pour le quart d’heure, pour la demi-heure et pour l’heure entière. J’essayais de suivre le tic-tac faible et de compter les 900 secondes entre un tintement et le suivant, mais je me laissais toujours distraire de nouveau. Dans la cour la scie d’un menuisier cria, dans la maison il y avait des voix ou de la musique qui s’échappaient d’un appartement, et quelqu'un frappa à une porte. J’écoutais alors ce quelqu’un monter l’escalier avec des pas égaux, lents et lourds. J’espérais qu’il habiterait au deuxième étage. S’il me voyait comment expliquer ce que je faisais ici ? Mais les pas ne s'arrêtèrent pas au deuxième étage. Ils continuèrent à monter. Je me levais.
C'était Madame Schmitz. D’une main elle portait un baquet pour le charbon, et de l'autre un récipient pour des briquettes. Elle était habillée d'un uniforme, d'une veste et d'une jupe, à la manière d'une contrôleuse de tramway. Elle ne m’aperçut pas, jusqu’à ce qu’elle soit arrivée en haut de l’escalier. Elle ne me regarda pas de façon fâchée, ni étonnante, ni moqueuse – rien de ce que je craignais. Elle avait l’air fatiguée. Lorsqu’elle mit les briquettes sur le sol pour chercher ses clés dans la poche de sa veste, des pièces de monnaie tombèrent au sol. Je

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