VINCENT LAMBERT et HUMBERT
VINCENT LAMBERT
La France et le monde entier s’est pris de passion depuis 2010 pour le cas de Vincent Lambert. A la suite d’un accident de la route survenu en 2008, Vincent Lambert se retrouve dans un état minimal appelé « pauci-relationnel » ou « conscience minimale plus ». Vincent Lambert, alors plongé dans ce profond sommeil de l’âme, ne peut plus communiquer et donc dire s’il désire l’arrêt des traitements. Et par malheur, il avait toujours parlé à sa femme de ses souhaits en cas d’accident sans jamais les poser par écrit. Se pose alors toute la question de savoir que faire, alors qu’aucune amélioration ne se produit depuis maintenant plus de 6ans. Dans ces cas-là, qui décide ?
VINCENT HUMBERT
Le 27 septembre 2003, Vincent Humbert, 23 ans, tétraplégique depuis un accident de circulation, et qui réclame depuis longtemps un impossible « droit à mourir », décède au centre héliomarin de Berck-sur-mer (Pas-de-Calais). Il a vécu trois ans muet et presque aveugle, nourri par une sonde, et ne pouvant bouger que son pouce droit. Sa mère, Marie Humbert, a tenté de mettre fin aux jours de son enfant en distillant des barbituriques à travers sa sonde gastrique, ce qui a pour seul effet de le plonger dans un coma profond, l’effet des barbituriques étant diminué à cause de la nourriture diffusée par la sonde. Le docteur Frédéric Chaussoy, chef du service de réanimation du Centre, après avoir d’abord réanimé Vincent, « prolonge le geste de la mère » en arrêtant son respirateur artificiel et en lui injectant du chlorure de potassium, une substance létale, afin qu’il ne souffre pas lors de son asphyxie. Le docteur Chaussoy est mis en examen pour « empoisonnement avec préméditation ». Une tempête médiatique se déchaîne alors, faisant de la mère de Vincent et du médecin inculpé les nouveaux héros de la cause de l’euthanasie.
Quinze mois après l’affaire Vincent Humbert, l’Assemblée nationale a adopté fin novembre à l’unanimité moins deux voix une nouvelle «