Violence et soins
Cela peut être surprenant ou même choquant mais la violence est souvent évoquée dans le domaine de la santé, que ce soit la violence subie ou ressentie par le malade lui-même au cours du soin ou lors de certains examens.
Associer les termes " violence " et " soin " peut sembler paradoxal. La violence serait la manifestation du mal alors que le soin incarnerait le bien. La violence aurait une visée destructrice alors que le soin tendrait sinon à réparer du moins à accompagner des souffrances physiques, psychiques et même sociales. Idéalement, le lieu de soin devrait être préservé de toute violence.
Pour essayer d’éclairer cette remarque, il convient, d’abord, de définir les mots soin et violence
Définition de soin : Actions permettant de prévenir ou de guérir d’une maladie.
Application à faire quelque chose.
Attention à faire quelque chose, pour quelqu’un.
Définition de la violence :
Actions brutale physique ou morale envers quelqu’un
La violence dans les soins est par certains côtés un sujet tabou car, dans l’opinion courante, l’expression comporte cette contradiction dans les termes : violence et soins. C’est oublier en même temps l’extrême difficulté de l’acte de soigner qui articule production symbolique ou langagière et comportements. Le sens commun, en effet, ne tolère pas et ne se résout à admettre l’association « soins et violence ». D’ailleurs aujourd’hui, on ne parle moins de maltraitance, on préfère adopter une démarche de bientraitance.
Comprendre une situation de soins :
Du côté du relationnel
S’il y a soin, il y a un soignant et un soigné, une rencontre, une relation à établir, quelqu’un qui sait ce qu’il va faire, quelqu’un qui s’interroge. Le soignant (savoir) doit expliqué la nature des soins (quoi,comment,où…), le patient offre son corps comme médiation : pour qu’il se sentent en sécurité, il est nécessaire que des mots communs soient échangées au sujet du soin , à son sujet.
Un début de